Cette année j’ai eu de la chance d’aller en Touraine. Un de mes oncles me prêtant maison contre bons soins de 3 poules, d’un chat malade et d’un potager prêt à fleurir. J’embarque donc enfants, bagages, vélos et bouquins pour 10 jours.
Le premier jour nous prenons nos marques dans la maison, je prévois courses et visites. Je suis encore en MODE ACTION, en mode faire.
QUAND TOUT NE SE PASSE PAS COMME PREVU
Le 2ème jour j’avais pris rdv avec une cousine habitant à 30 minutes de la. Nous avons prévu de nous rejoindre pour manger ensemble avec nos enfants du même age. Je décolle avec le GPS. Quelques minutes plus tard la route est barrée.
Déviation pendant que mon GPS m’exhorte de faire demi tour… Ca m’énerve, je lui coupe le son et suis les déviations.
Je perds la trace des déviations. Le stress monte. Je décide de m’arrêter a la station essence et demande a la caissière ma route. Elle est très attentive et me photocopie un plan pour prendre les petites routes. Elle met même un coup de stabilo sur le chemin à suivre.
Requinquée je repars. Dans ma tête reste l’heure tourne et ma cousine attend.
Je trouve aisément le premier village et malgré le plan impossible d’arriver au village suivant. Je continue et me retrouve devant LA ROUTE BARREE que j’avais quitté 1h plus tôt.
Je me gare sur le bas coté et je pleure. Je pleure de ne pas y arriver, de déception de ne pas voir ma cousine si proche, je pleure du repas que j’ai dans le coffre et que nous ne mangerons pas ensemble, je pleure de ce temps perdu, je pleure d’agacement. Je lâche ce qu’il est là, j’écoute ce que je vis et l’accueille. Je me pose et respire.
ET MES BESOINS ?
Après un moment j’ai appelé ma cousine qui a été plus que compréhensive puis j’ai repris la route pour rentrer. A la maison nous avons mangé le taboulé et je me suis reposée. J’ai digéré doucement ce sentiment désagréable. J’ai pu me connecter à mon besoin fort de voir ma cousine que j’aime beaucoup et que j’ai rarement l’occasion de voir. Elle et moi avons le soir fait du lien par téléphone et ça m’a apaisé.
De cette expérience je retiens que je me suis mise toute seule la pression de réussir, même en vacances. Il me fallait réussir, atteindre mes objectifs, être fidèle a ma parole.
Après cette prise de conscience, j’ai eu 2 jours de fatigue. J’ai tenté d’être douce avec moi sur le reste du séjour. J’ai moins planifié, j’ai plus écouté mes besoins. Par exemple je mangeais seule le midi car les enfants n’avaient pas faim. Ce repas quotidien en conscience fut une belle victoire d’écoute de moi-même.
Cet épisode m’a beaucoup aidé à profiter des vacances.
ET VOUS ? Quels sont vos trucs et astuces pour prendre du recul ?